20 févr. 2009

Silence radio assourdissant

"On peut se poser des questions sur la façon dont son gouvernement a géré cette révolte. Il a donné l’impression, depuis plusieurs jours, de laisser pourrir la situation."
Libération


"Le pouvoir a fait le pari du pourrissement du conflit, montrant son mépris par un silence indigne jusqu'à une petite phrase lâchée du bout des lèvres à la télévision."
L'Humanité


"La Guadeloupe est en ébullition depuis un mois: personne n'a rien vu venir ? Ou le gouvernement n'a-t-il pas voulu savoir?"
Dernières Nouvelles d’Alsace


"Un mois. Un mort. Une réunion. Il était temps. L’exécutif prend la mesure de la crise en Guadeloupe, après un étonnant mutisme. Silence radio assourdissant pour un président pourtant volubile."
Midi Libre


"Le temps du mépris n'est plus de saison pour ces départements lointains"
Le Télégramme


"Les dégâts ne sont pas que matériels, le plus dur est de pacifier les esprits après un mois de tensions et d'incompréhensions"
L'Union


"Une nouvelle gouvernance se dessine, plus transversale, moins coloniale"
La Nouvelle République


"On se consolera en espérant que cette crise aura peut-être le mérite d'obliger chacun à admettre qu'il n'y a pas de progrès durable sans effort et sans justice"
Ouest-France

18 févr. 2009

Les médias d'Outre-mer basés en métropole en pleine effervescence

Standards qui explosent, fréquentation internet en forte hausse: depuis le début de la grève outre-mer, la chaîne France O et la radio Tropiques FM sont sur le pont pour informer les "Ultramarins" de la métropole et leurs programmes "spécial crise" connaissent un grand succès.

La communauté d'Outre-mer vivant en métropole, estimée à environ 2,5 millions de personnes, n'a pas accès aux programmes locaux du Réseau France Outre-mer.
Média de référence sur place, RFO regroupe les stations de radio et les chaînes de télévision publiques des DOM-TOM et appartient au groupe France Télévisions.
Frustrée par un retard à l'allumage des médias de la métropole, cette communauté se tourne beaucoup vers la chaîne France O, propriété de RFO, ses relais sur le web (radio O et rfo.fr), et vers la radio Tropiques FM, qui émet en Ile-de-France.

"Dès le début de la crise, les Ultramarins qui ont leur famille au pays nous ont appelé pour parler de la grève en Guadeloupe, en se plaignant du manque de retour des médias nationaux", témoigne Eric Thérèse, directeur de l'antenne de Tropiques FM basée à Paris.
"Notre standard a explosé à l'annonce de la venue du secrétaire d'Etat à l'Outre-mer Yves Jégo sur place", confie le responsable de cette radio communautaire généraliste qui rassemble 126.000 auditeurs.
"Notre public est très demandeur d'infos dès qu'il y a un évènement sensible, comme le crash d'un avion ou l'enterrement d'Aimé Césaire", explique Claude Régent, directeur de la rédaction de France O, la "chaîne de l'Outre mer et de la diversité", diffusée sur la TNT gratuite en Ile-de-France et sur l'ensemble du territoire métropolitain via le câble et le satellite.

Les 65 journalistes de la rédaction de France O, basée à Paris, s'appuient sur le travail de leurs confrères de RFO qui fournissent les images, même si la grève à RFO Martinique commence à créer des perturbations.

Au sein de ses deux tranches d'info quotidienne, France O consacre entre cinq et sept sujets sur la grève. Les séances de négociations avec le LKP ont été diffusées en direct.

Et depuis lundi, une émission décrypte la crise, tous les soirs de 19h30 à 20h30.

"Notre nouvelle émission est très suivie: lundi nous avons reçu près de 500 messages d'internautes. Pendant la première quinzaine de février, l'audience de rfo.fr a progressé de 126% par rapport à la même période en 2008, avec 550.000 visites", relève Luc Laventure, directeur de RFO.

La fréquentation du site internet de Tropiques FM a triplé depuis le début du conflit.
"On n'a jamais connu ça. Même l'élection d'Obama n'a pas suscité une telle mobilisation", fait valoir Eric Thérèse.
La station a programmé depuis deux semaines une émission spéciale sur la grève, "L'Outre-mer en crise", tous les soirs à 20h30, suivie d'une "libre-antenne" dédiée au sujet.
"Il y a beaucoup de messages de solidarité des Parisiens d'origine ultramarine, et des témoignages du pays. Les auditeurs, dont beaucoup se méfient du traitement de l'info par les médias nationaux, viennent vers nous pour sentir la réalité du terrain", ajoute le responsable de Tropiques FM.

un article de TeleSatellite

17 févr. 2009

L'Audiovisuel Public solidaire des luttes d'Outremer

Ces personnes étant particulièrement bien placées pour constater un certain nombre de "déréglements" :

La grève générale en Guadeloupe et en Martinique s'inscrit dans le contexte de mécontentement social général qui s'est notamment exprimé le 29 janvier quand 2 millions et demi de manifestants ont défilé à travers la France pour le pouvoir d'achat, contre le chômage, la précarité et le démantèlement du service public...
Les salariés de Radio France ont alors été nombreux à se mobiliser contre les menaces qui planent sur leur avenir et celui de tout l'audiovisuel public.
C’est le moment de rappeler qu’à l'heure où le pouvoir s'attaque à l'indépendance des chaînes en nommant directement leurs directeurs, la CGT Radio France est solidaire des personnels de France Télévision qui protestent contre la non-compensation des pertes financières entrainées par la suppression de la publicité.
Nous affirmons également notre soutien aux personnels de RFI contre le plan de "modernisation" qui prévoit 206 licenciements.
Enfin nous déclarons notre appui total aux grévistes de RFO Guadeloupe en lutte pour l'amélioration de leur mission de service public, le recrutement, la reprise de la production locale et la valorisation du créole.

LA LUTTE DU PEUPLE GUADELOUPÉEN EST AUSSI LA NOTRE !

www.cgt-radiofrance.org

15 févr. 2009

A diffuser ! Pétition Internationale de Soutien aux DOM

La Planète bouge fort : les Antillais de Londres lancent une pétition de soutien à la Guadeloupe, Martinique, Guyane et Réunion en anglais. Et ça, ça peut faire TRES mal !

La première Université Populaire Africaine ouvre à Genève.

Un lecteur Suisse, un peu irrité par nos boutades sur la placidité de son pays finissant par engourdir toute la sous-région, nous fait parvenir l'information suivante :

La première Université Populaire Africaine (UPAF) de Suisse et d’Europe ouvre ses portes à Genève.
L’ambition de la nouvelle institution: favoriser l’intégration des Africains vivant à Genève et faciliter la rencontre entre les différentes cultures présentes dans la cité.
Un lieu de formation et d’échange de connaissances, destiné notamment aux Africains des dernières générations.
«Les jeunes, même s’ils sont nés ici, peuvent se sentir parfois déboussolés. Il s’agit donc de répondre à leurs besoins et préoccupations, au sens large.»

Quelle initiative !
Et félicitations donc à nos voisins Helvètes...